Un nouveau directeur pour la direction de la protection des populations de la Moselle

Pouvez-vous nous parler un peu de votre parcours ?

Vétérinaire de formation, j’occupe depuis 2016 des postes de direction dans l’administration territoriale de l’État. D’abord directeur adjoint à la direction départementale de la cohésion sociale et de la protection des populations de la Charente, j'ai ensuite occupé le poste de directeur de la DDPP de l’Ain.

Auparavant, j’avais occupé les postes de chef de service dans le domaine de la sécurité des aliments dans l’Oise, mais également dans le domaine de la santé et de la protection animale et environnementale dans l'Aisne.

Entre ces deux postes, j’ai été enquêteur à la brigade nationale d’enquêtes vétérinaires et phytosanitaires. Cette structure mène des enquêtes administratives et judiciaires pour lutter contre la délinquance sanitaire. J’ai alors été amené à travailler avec des juges d’instruction pour déterminer les responsabilités dans des affaires liées, par exemple, à la mise sur le marché de steaks hachés contaminés ou à des tromperies sur les qualités substantielles d’aliments.

J’ai par ailleurs mené pour le ministère de l'agriculture et de la souveraineté alimentaire (MASA), une mission sur la sécurisation des actes administratifs faisant grief. J'animais un groupe de juristes avec lesquels nous avons élaboré un fascicule pour rappeler les grands principes du droit administratif à respecter lors d’une prise de décision administrative défavorable. Ce groupe a aussi élaboré une mallette pédagogique en droit pénal appliqué aux agents du MASA.

Mon premier poste au sein de l’administration fut chef de circonscription aux Herbiers, en Vendée. Il m’a fait découvrir le métier de l’inspection des services de l’État dans les abattoirs, mais également le rôle du cadre de proximité.

Ainsi, mon parcours peut être défini comme une histoire de persévérance, de détermination et de mobilité fonctionnelle et géographique.

Quelles sont vos missions au sein de la DDPP, quel est le rôle du directeur ?

Les agents de la DDPP participent collectivement à assurer la protection des consommateurs, des animaux domestiques et de l’environnement. Il faut garder en tête que la DDPP est sous l’autorité du préfet et quela majorité des décisions qui en émanent sont prises en accord avec ce dernier.

En tant que directeur, je gère le volet des ressources humaines de la structure, je décline les politiques publiques à l’échelon local, c’est-à-dire que lorsque la DDPP reçoit des instructions de ses ministères de tutelle (celui en charge de l'agriculture, d'une part et celui en charge de l’économie, d’autre part), je dois, avec le préfet, définir leur mise en œuvre dans le département. Je sers aussi d’appui technique pour des dossiers compliqués, qui ont par exemple des répercussions importantes, comme la fermeture d’un établissement ou la gestion de foyers de maladies animales réglementées.

Je vais aussi sur le terrain, notamment lorsqu’il s'agit de gérer des crises. C’est une chose essentielle pour moi que d’accompagner les équipes en de telles circonstances, car je ne perçois pas la pratique de mon métier à rester assis derrière mon bureau. Quand il y a des abattages de cheptels décidés par l’administration, par exemple, je mets un point d’honneur à être là au maximum – sinon mon adjointe me relaie -, pour accompagner tant l’éleveur que les équipes qui réalisent ce travail.

Qu’est ce qui vous passionne le plus dans votre métier ?

Le plaisir d’assurer les missions régaliennes de l’État dans le champ d’action de la DDPP, en réunissant les meilleures conditions de travail et en tirant les équipes vers le haut.

Quels sont les principaux défis pour les prochains mois ?

La Moselle est un département à la fois rural et urbanisé. Ce dernier point fait qu’il y a une forte activité de l’industrie agroalimentaire à surveiller, par exemple. La DDPP Direction départementale de la protection des populations doit également répondre aux attentes de nos concitoyens dans son champ d’action, à travers la mise en œuvre les politiques publiques qu'elle porte.